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Le travail de nuit met le corps et l’horloge biologique à rude épreuve : vous devez être actif à un moment où vos rythmes biologiques vous prédisposent à dormir, et vous devez trouver le sommeil en journée, lorsque le soleil brille et que vos rythmes vous prédisposent à être actif. A la fin d’un bloc de nuit, alors que l’horloge biologique commençait peut-être à s’accommoder à l’horaire atypique, vous devez rapidement retrouver le sommeil selon un horaire de jour.

Ces changements abruptes et constants entraînent toute une série de symptômes reconnus pour détériorer la santé et le bien-être. Sans prise en charge, ces difficultés peuvent s’installer de manière chronique même après un arrêt de travail ou une mutation vers un horaire de jour.

Souffrez-vous de deux ou plusieurs symptômes suivants ?

  • Trouble de l’endormissement et/ou u sommeil
  • Trouble de l’appétit, troubles gastriques
  • Somnolence en journée
  • Difficulté de concentration
  • Problèmes de mémoire
  • Humeur basse, déprime
  • Hypertension, diabète

Si vous vous reconnaissez dans quelques-uns ou la plupart des symptômes, il se peut que vous soyez en train de vivre une période de dérèglement de vos rythmes biologiques. Il vous est alors conseillé de consulter votre médecin traitant.

Vous pouvez également vous orienter vers des moyens naturels connus pour réduire les effets du travail de nuit, grâce à leur action régulatrice sur l’horloge biologique.

A noter : chaque situation de travail de nuit est différente et ses conséquences sur la santé dépendent de multiples facteurs. Pour un bon usage de la luminothérapie et des différentes aides complémentaires, un conseil adapté à votre poste est recommandé.

La luminothérapie

La luminothérapie agit comme un puissant signal pour que l’horloge biologique retrouve ses repères :

  • Durant les blocs de nuits de travail, la luminothérapie s’effectue généralement avant de commencer son poste, ou au début du travail.
  • Au retour à l’horaire normal, la luminothérapie s’effectue généralement au réveil le matin.
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Durant les périodes de transition d’un poste à l’autre, la luminothérapie s’accompagne de mesures complémentaires et d’une bonne hygiène d’obscurité aux heures précédant et accompagnant le sommeil.

Les simulateurs d'aube

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Se réveiller en fin d’après-midi pour débuter une nuit, ou très tôt le matin pour se rendre au poste du matin, peut s’avérer fatiguant et difficile. Le simulateur d’aube offre une chance à votre horloge biologique de se caler sur le nouveau jour qui commence. La progression de lumière à la fin de votre sommeil vous aide à vous réveiller naturellement en stimulant l’horloge interne et en préparant l’éveil.

Les lunettes Blue-blocker

Un des défis dans le travail de nuit est de bénéficier de suffisamment d’obscurité pour pouvoir dormir et sécréter d’importantes hormones comme la mélatonine. A la fin d’une nuit de travail, la lumière dehors peut en effet perturber le sommeil de jour chez certaines personnes. Pour éviter ce phénomène, les lunettes blue-blocker ont spécialement été conçues pour conserver votre horloge biologique dans l’obscurité lorsque vous regagnez votre domicile ou essayer d’éviter les effets néfastes de la lumière de votre Smartphone. Contrairement aux verres solaires, vous conservez avec les lunettes blueblocker une bonne vision pour la conduite ou les activités à la maison.

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Le moment venu, vous pouvez donc vous endormir plus rapidement le matin, et d’un sommeil de meilleure qualité.

Les lunettes blue-blocker s’utilisent généralement :

  • Durant les nuits de travail : avant de sortir du bâtiment en fin de poste de nuit, et jusqu’à ce que vous arriviez chez vous prêt à vous coucher (attention toutefois à la somnolence au volant ou la fatigue intense qui pourrait mettre votre sécurité en danger, retirer les lunettes immédiatement das ce cas)
  • Au retour à l’horaire de jour : le soir chez soi 30 à 60 minutes avant l’heure désiré du coucher.

Demandez-nous conseil pour une utilisation optimale en fonction de votre horaire.

Quelques références :

  • Arendt, J. (2010). Shift work: Coping with the biological clock. Occupational Medicine, 60, 10-20
  • Bayon, V., Prévot, E., and Léger, D. (2009). Travail posté et cancer. Médecine du Sommeil, 6, 25-30.
  • Gronfier, C. (2005) Les troubles du rythme circadien du sommeil. International Classification of Sleep Disorders (ICSD-2) – Ed. American Academy of Sleep Medicine (AASM).
  • Léger, D. (2009). Travail et Sommeil. Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement, 70, 243-244.
  • Léger, D., Bayon, V., Metlaine, A., Prévot, E., Didier-Marsac, C., and Choudat, D. (2009). Horloge biologique, sommeil et conséquences médicales du travail posté, Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement, 70, 246-252.
  • Sasseville A., Hébert M. (2010). Using blue-green light at night and blue-blockers during the day to improves adaptation to night work: A pilot study. Progress in Neuro-Psychopharmacology & Biological Psychiatry, 34, 1236-1242.
  • Sasseville A., Benhaberou-Brun D., Fontaine C., Charon M.-C. and Hébert M. (2009). Wearing blueblockers in the morning could improve sleep of workers on a permanent night shift schedule: A pilot Study. Chronobiology International, 26(5), 913-925.
  • Sasseville A., Paquet N., Sevigny J. and Hébert M. (2006). Blue blocker glasses imped the capacity of bright light to suppress melatonin production. J. Pineal Research, 41, 73-78.